Le village de Troisfontaines

Le futur village se créa naturellement sur le ban de Biberkirch grâce au développement de l'activité du verre. En 1699, un acte de création d'une verrerie est signé par le Comte Antoine de Luzelbourg. Le sort de la vocation verrière de la vallée était jeté pour au moins trois siècles.

Beaucoup de « verreries » artisanales dites «volantes » s'installèrent dans les vallées qui en portent partout les traces. Le four du fusion était rudimentaire, mais déjà constitué d'une coupole suffisamment large et haute pour abriter le foyer et les pots. Surtout, le sable utilisé pour la fabrication de ce verre rustique était celui de nos rivières. Un hameau se créa autour de cette verrerie bâtie par des familles fondatrices de ce savoir-faire dans notre vallée. La signature du bail eut lieu à Imling et l'écriture des verriers signataires, dont Peron alias Stenger et Gérard, porte déjà leur marque de fabrique, avec croix, jambage de verre, monogramme.
Elle débuta son activité au Freywald qu'il a fallu déboiser au lieu-dit « la marcaierie des bois », sur l'emplacement de l'ancienne fontaine et de la place actuelle de le Hoffe où se situait également une ancienne ferme.
A noter que ce nom, il reste encore l'appellation dialectale des VTF, « Hofter Huett ». Quand la verrerie est à la veille de s'éteindre en 1729, le Comte laisse la possibilité à 10 particuliers d'utiliser les terres défrichées, les maisons et les dépendances pour former un village.
Curieusement, ce fut la création annexe d'une petite verrerie sur le ban d'Hartzviller qui amena le Seigneur Jacques-Antoine de Lutzelbourg à le dénommer Troisfontaines pour indiquer la réunion de trois lieux en un seul ban : moulin du Stosse, verrerie de la Hoffe et petit Hartzviller. Il renforça du même coup la frontière naturelle de la Bièvre et créa comme nom de baptême une nouvelle sonorité, TROISFONTAINES. depuis, nous vivons avec ce joli nom et sa traduction germanique DREIBRUNNEN lui fut fidèle.