Un lieu dit: Vallérysthal

Au départ il n'y avait qu'un lieu dit le "STOSS"
A la fin du XVIIème siècle la forêt recouvrait encore toute le vallée et il n'éxistait qu'une seule maison et une scierie. Cette maison, appartenant à Philippe FELTZ, chasseur de monsieur le Comte de Lutzelbourg, devait être la proie des flammes en 1783 d'après le registre paroissial de Biberkirch.
Par testament du 22 avril 1819, la "Dame de Vallery" (Marie Amélie Joséphine de Lutzelbourg) lègua à son neveu, le Baron Auguste François Eléonore KLINGLIN, les terres situées au pied du Stossberg. Celui-ci, déjà propriétaire de la verrerie de Plain de Walsch, entrepris de créer une nouvelle verrerie sur ses terres.
La dénomination du lieu est liée à la création de l'industrie verrière au Val de Valléry, suivant l'ordonnance royale de Louis-Philippe du 17 mai 1838 qui permi de transférer l'établissement de Plaine de Walsch sur le territoire de Troisfontaines.
L'implantation fut réussie. La mise à feu du premier four est faite le 4 novembre de la même année par Caroline Pauline Arthémine, fille du baron. Etaient présents: le comte de Menthon, gendre du baron, M. de Fontenau, directeur de Plaine-de-Walsch, le sous-préfet Boye, les maires Wilhelm de Biberkirch et Waché de Troisfontaines, les propriétaires des usines voisines, ainsi que tous les ouvriers et employés de l'usine. Elle connut un rapide développement en cette première période de l'ère industrielle. La qualité de son verre, de ses créations en cristal fit que ses produits verriers étaient désirés sur toutes les belles tables.

Les bénéfices aidant et l'âge du baron avançant, celui-ci contribua à fonder en 1854 la société en commandite par actions des « Verreries de Plaine de Walsch et Vallérysthal » constituant un capital d'un million de francs. En 1868, George Chevandier en prit la présidence remarquée jusqu'en 1887. Il la quitta à 83 ans.
Il fut appuyé par les connaissances techniques de son frère Eugène, lui-même directeur de la manufacture de glace de Cirey. L'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine entraina la fusion avec la verrerie de Portieux dans les Vosges qui s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui. C'était la solution pour garder la clientèle française et pouvoir vendre les produits de Vallérysthal au-delà de la frontière.
Autour de la verrerie, qui occupa plus de 500 personnes, la cité ouvrière de Vallérysthal prit rapidement forme avec ses nouveaux quartiers, ses services sociaux, sa coopérative, ses commerces, sa vie associative, son école et sa chapelle. Les constructions avancèrent jusqu'à Sitifort. Un nouveau monde s'ouvrait dans la vallée.